S'abonner

Traitement antituberculeux et intolérance majeure : à propos de 237 cas de patients - 05/01/20

Doi : 10.1016/j.rmra.2019.11.115 
M. Ahmed Azi, F. Keriou, A. Moumeni
 Université de Sétif, Sétif, Algérie 

Auteur correspondant.

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
Article gratuit.

Connectez-vous pour en bénéficier!

Résumé

Introduction

Depuis la fin des années 40, la prise en charge de la maladie tuberculeuse n’a cessé de s’améliorer grâce à la mise au point des antibiotiques antituberculeux. Cependant et comme toute autre thérapeutique, les antituberculeux ne sont pas démunis d’effets secondaires, mineurs ou majeurs, pouvant compromettre le pronostic vital des patients.

Méthodes

Une étude rétrospective, portant sur 237 cas de patients hospitalisés au service de pneumo-phtisiologie pour une intolérance majeure au traitement antituberculeux sur une période de 5 ans allant de janvier 2014 à août 2019.

Résultats

La majorité de nos patients était dominée par les femmes (194 femmes pour 43 hommes) dont l’âge moyen est de 39 ans et demi. La tuberculose extrapulmonaire est la forme la plus fréquemment touchée avec 188 patients pour 49 cas de tuberculose pulmonaire. Parmi ces TEP, la localisation ganglionnaire est la plus fréquente (111 cas) suivie par la pleurale (17 patients). Le reste des autres localisations ont touché différents viscères. Les effets secondaires sont diversifiés mais l’hépatite iatrogène est de loin la plus retrouvée avec 176 cas (74 %), l’hypersensibilité cutanée généralisée 36 cas (15 %), troubles digestifs excessifs 15 cas (6 %), accidents hématologiques 8 cas (3 %), un cas de troubles neurologiques et un œdème de Quincke. Malheureusement, on a déploré cinq cas de décès, dont 3 patients suite à une intolérance hépatique, un décès suite à une hypersensibilité immédiate et un autre consécutif à une pancytopénie. Dans la recherche des facteurs prédisposant, 7 malades avaient un bilan pré-thérapeutique perturbé, 7 étaient éthyliques, 1 cas de cirrhose du foie et 8 malades ont été victimes de surdosage médicamenteux.

Conclusion

Les antituberculeux sont des drogues non démunies de risques même durant les hospitalisations, malgré les différentes attitudes thérapeutiques prises au niveau du service à savoir, arrêt définitif ou transitoire du traitement changement du schéma entrepris ou la pratique d’une désensibilisation. La surveillance étroite de tout malade soumis au traitement antituberculeux est la règle à suivre quel que soit l’âge du patient, ses antécédents, ses comorbidités ou la forme de sa tuberculose et surtout un bilan pré-thérapeutique afin d’éviter l’évolution mortelle des patients soumis au traitement spécifique.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Plan


© 2019  Publié par Elsevier Masson SAS.
Imprimer
Export

    Export citations

  • Fichier

  • Contenu

Vol 12 - N° 1

P. 63-64 - janvier 2020 Retour au numéro
Article précédent Article précédent
  • Prévalence de la sensibilisation aspergillaire et de l’aspergillose bronchopulmonaire allergique dans la dilatation des bronches diffuse, la dyskinésie ciliaire primitive et la mucoviscidose chez l’adulte
  • H. Lafoeste, L. Regard, I. Honore, C. Martin, N. Carlier, R. Kanaan, A. Paugam, P.R. Burgel
| Article suivant Article suivant
  • Succès en vie réelle de l’arrêt du traitement antifongique d’une aspergillose bronchopulmonaire allergique chez des patients adultes porteurs de mucoviscidose
  • S. Louise, C. Audousset, T. Perez, M. Perez, A. Prévotat, O. Le Rouzic